Esben Weile Kjær, diplômé de la Royal Danish Academy of Fine Arts en 2022, travaille à la croisée de la sculpture, de la vidéo et de la performance. Son oeuvre s’inspire de l’histoire de la pop culture et de la musique pop pour explorer des thèmes tels que la nostalgie, l’authenticité et l’anxiété générationnelle. Dans un langage visuel à la fois attentif et audacieux, il interroge l’économie événementielle contemporaine, en se concentrant souvent sur les tactiques de marketing et l’esthétique de l’industrie du divertissement, principalement pour réfléchir à la relation de l’art avec les industries culturelles environnantes.
De ce fait, son travail ne se contente pas de mimer d’autres modes culturels de performance (comme ceux trouvés dans les fêtes, manifestations, conférences de presse et ballets), mais cherche à devenir une pop culture performative à part entière – souvent à travers des interventions dans des espaces publics et commerciaux, utilisant des accessoires tels que des podiums, des canons à confettis, des clôtures et des lasers de fête.
Esben Weile Kjær a présenté plusieurs expositions personnelles, notamment au Kunsten - Musée d’art moderne, à ARKEN - Musée d’art contemporain, à la Kunstforeningen GL STRAND et à Copenhagen Contemporary. Il a également exposé à l’international au Musée Tinguely à Bâle, au Centre Pompidou à Paris, au Mumok à Vienne, au MMCA en Corée du Sud et à la Neue Nationalgalerie à Berlin. En 2022, il a reçu le prix talent de la Fondation Carl Nielsen et Anne Marie Carl-Nielsen et en 2023 la bourse d’honneur de la Fondation Aage & Ylva Nimbs.
Fantasy! Esben Weile Kjær
Fasciné par la rétromania, Esben Weile Kjær s’applique à révéler les usages de la nostalgie comme stratégie marketing. À l’heure du tout digital, il semble que les versions analogiques de nos références soient devenues des fétiches investis d’une force de disruption.
Les générations précédant les millenials connaissent une forme de nostalgie pour une kyrielle de petits objets en plastique, fabriqués en Chine à l’image du rêve américain, qui sont les symboles d’un monde révolu, rattrapé par ses prises de consciences écologiques.
La baguette magique fait partie de ces objets de la consommation de masse, appartenant à l’enfance de l’artiste. En augmentant ses dimensions, en la coulant en bronze et en plaçant une étoile enverre à son sommet, il transforme ce jouet en un monument. Un monument qui commémore l’enfance et sa magie, et qui peut-être dans 200 ans pourra faire mémoire d’une civilisation perdue.